Si de nombreux magistrats prennent encore le temps d’écouter les plaidoiries des avocats, d’autres, peut être plus stressés par la montagne de dossiers à trancher qui les attend sur leur bureau, n’hésitent pas à fixer des temps de plaidoirie ridicules aux regards des enjeux du litige. « Maître vous avez 10 minutes pas une de plus… »
D’autres magistrats moins respectueux du travail et de la mission de l’avocat nous interrompent, ou recourent à des techniques de déstabilisation. Quelle déception pour le justiciable qui attend depuis des mois, voire plus, cette audience dans laquelle il place tant d’espoir !
Alors certes nous préparons nos clients. « Ne vous inquiétez pas… C’est le dossier écrit soigneusement préparé et déposé a l’audience qui compte… ». Mais chaque tribunal multiplie désormais les exigences sur la présentation de ces dossiers dit de plaidoirie. Surtout est-on jamais certain qu’un magistrat qui n’a pas 10 minutes pour écouter votre plaidoirie, prendra le temps d’étudier collégialement, avec les autres juges qui composent la juridiction, 30 ou 40 pages de denses conclusions ainsi que les pièces et jurisprudences annexées ?
Pourquoi continuer à convoquer tous les avocats à la même heure, par exemple 9 heures, pour les faire attendre jusqu’à, par exemple 11h, et bâcler la plaidoirie en 10 minutes ? Les avocats ont aussi des montagnes de dossiers qui les attendent à leur cabinet !